L’île d’Anticosti, un paradis terrestre

LA FAUNE

 

La majorité des espèces d’animaux présentes sur l’île d’Anticosti y ont été introduites par un gentilhomme provenant de France, M. Henri Menier. À la fin des années 1800, et dans le cadre de ses nombreuses tentatives pour faire de l’île son royaume de chasse personnel, il a relâché diverses espèces d’animaux sur l’île. Parmi les différentes grenouilles, les gélinottes huppées, les tétras du Canada, les wapitis, les caribous, les orignaux, les lièvres et les renards, plusieurs des espèces relâchées ont prospéré alors que cela n’a pas été le cas pour d’autres. Cependant, de toutes les espèces introduites, le chevreuil est l’espèce qui est aujourd’hui la plus abondante. Du fait de son incroyable explosion démographique, le chevreuil peuple maintenant l’île en entier, ce qui a une influence sur tout l’écosystème. La population de chevreuil qui habite l’île d’Anticosti est estimée à près de 20 chevreuils par kilomètre carré. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs lancé des projets de régénération de la forêt à l’intérieur des secteurs protégés et clôturés pour assurer la protection et la régénération de la flore indigène de l’île d’Anticosti. De plus, 132 espèces d’oiseaux se trouvent sur l’île, y compris celle du majestueux pygargue à tête blanche (aigle à tête blanche).
Aucun prédateur naturel ne se retrouve sur l’île d’Anticosti. Auparavant, les Amérindiens de la côte nord du Québec y chassaient l’ours noir. De nos jours, l’ours noir s’est éteint sur l’île principalement à cause du broutage excessif des plantes baccifères locales par les chevreuils. D’ailleurs, le chevreuil de l’île a évolué vers une sous-espèce du cerf de Virginie. L’évolution de sa tête et de sa taille ainsi que son ossature différente témoignent de son incroyable capacité d’adaptation dans cet environnement difficile.

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